Témoignages écrits

“Rester veuve avec des enfants”

Louis-Marie est décédé accidentellement alors que nous étions dans le pays de nos deux petites dernières pour finaliser leur adoption. Il avait 45 ans, j’en avais 42. Comment vivre cette immense douleur, comment aider nos six premiers enfants à apaiser leur souffrance quand je suis revenue avec leur papa décédé? Depuis cet instant, Jésus a été celui qui console, celui qui écoute, celui qui est en silence à côté de moi et me relève.

Et la vie a repris doucement avec les huit enfants, tous blessés dans leur coeur, mais avec le désir de continuer cette belle vie de famille en continuité avec ce qui se vivait déjà avec mon mari. J’ai vécu cela dans une paix profonde qui n’a pas évacué la souffrance. J’essayais d’accueillir ma mission de maman seule, avec les deux petites dernières et leur santé fragile. C’était en particulier accueillir celle de 5 ans avec son handicap mental et psychologique et toute la violence due à son enfance blessée , et être attentive à tous les autres qui étaient fragilisés par la mort de leur papa. Chaque matin j’offrais entièrement cette vie à Jésus pour qu’il vienne profondément y mettre sa Parole, en lui offrant joies, souffrances et faiblesses pour que je puisse faire sa volonté.

J’ai découvert que dans chaque évènement de ma vie, même les plus douloureux, il y a une résurrection.

C’est au coeur de cette vie de maman que le Seigneur m’a appelée et saisie dans son amour, pour lui offrir ma vie. Et c’est avec la Fraternité Notre Dame de la Résurrection que j’ai continué cette vie intense et belle de maman, en donnant tout à Jésus, sûre que l’amour de mon mari est à jamais vivant au coeur de notre famille.

Témoignage de Marie-Luce 


“L’amour plus fort que la mort”

En écoutant l’homélie des obsèques de mon mari, la foi au fond de moi s’éveille. En moi , monte un appel, un désir de plus en plus fort. Mais quelle réponse ? Je cherche. Souvent je vais prier dans un couvent. Dans une revue, je découvre la Fraternité Notre Dame de la Résurrection. Voilà la réponse à mon intuition première: continuer à aimer mon mari car je crois qu’il est vivant en Dieu, et rester dans ma vie active en donnant mon cœur à Dieu. Peu à peu, je comprends que ma vie même sans enfant, ma vie présente peut servir à faire grandir l’amour dans le monde. Et aujourd’hui, j’offre ma vie au Seigneur pour que les foyers sans enfant découvrent qu’ils peuvent enfanter autrement.

Témoignage de Judith


“Que maman Marie me guide et m’accompagne “

J’ai connu les joies, les peines, les difficultés de la vie de couple. Dans la Fraternité Notre Dame de la Résurrection il y a un caractère conjugal et cela me plait. Dans la foi, nous confions notre amour humain au Seigneur et il devient plus fort que la mort en Christ ressuscité. L’Eglise a confié à des veuves la mission de prier pour la sainteté des foyers et des familles. C’est une mission très importante aujourd’hui, mission que nous essayons de partager fraternellement. Au delà de nos différences, il y a beaucoup d’amour fraternel entre nous, les veuves. Nous avons toujours de bonnes idées pour aller au devant des autres et ainsi rester unies malgré l’éloignement géographique et tout ce qui parfois semble nous séparer : habitudes, éducation, famille, travail, idées …  Le Seigneur est notre force : Il nous unit toutes ensemble, veuves, au delà des frontières dans une même prière. Que maman Marie me guide et m’accompagne sur le chemin de sainteté.”

Témoignage de Claudia 


“Le Christ me garde unie à mon époux”

Regarde la lune ce soir et nous serons ensemble : c’est ce que m’avait dit un jour Joseph, mon époux chéri, au cours des cinq ans où nous avons dû vivre éloignés l’un de l’autre. Nous avons ensuite vécu de belles années réunis. Mais la maladie a emporté Joseph alors que j’étais encore jeune. J’étais inconsolable. Je suis restée des mois à regarder en boucle la vidéo de la dernière fête que nous avions vécue ensemble. Puis un jour, mon fils m’a dit : ” Maman, tu ne vas pas rester 40 ans à pleurer dans ton fauteuil. Va voir ton curé, il te trouvera une occupation.” C’est ce que j’ai fait, cela a fortifié ma foi et ma foi m’a vraiment aidée à me relever. Et voilà que plusieurs années après, alors que j’adorais le Saint Sacrement, j’ai repensé à cette phrase de Joseph : quand nous sommes séparés, contemplons ensemble la lune pour tisser un lien entre nous deux. Et d’un seul coup, j’ai réalisé au plus profond de moi que maintenant, ce n’était plus la lune, mais le Christ qui faisait le lien entre Joseph et moi !

Témoignage de Muriel


“Il est dans la joie du Seigneur”

Dominique mon mari et notre fils ont eu un terrible accident de voiture. Luc en est sorti indemne, mais Dominique est mort sur le coup et l’on   m’a tout de suite avertie. Tandis que l’on me conduisait à l’hôpital où tous les deux avaient été transportés, j’avais cette pensée forte, cette   certitude profonde : “Je sais que Dominique est déjà dans la joie du Seigneur”. Cette certitude vivante ne m’a jamais quittée.

À cette époque, j’avais une amie très chère qui faisait partie de la Fraternité Notre Dame de la Résurrection et dont le témoignage m’avait édifiée. Comme je ne voulais pas me remarier, j’ai aussitôt décidé de suivre ce chemin là.

Témoignage de Clotilde